Carême et Maraudes

7 Avr 22

« En ce mercredi après midi nous avons participé aux maraudes avec l’aumônerie de notre lycée. Sans doute vous demandez-vous ce que sont ces « maraudes » dont on entend parler depuis plusieurs mois mais qui restaient inaccessibles, la faute au Covid ?… C’est tout  simplement un parcours que l’on effectue dans la ville de Biarritz dans le but d’aider/réconforter les personnes sans domicile fixe et qui vivent donc dans la rue.

Peut être que l’idée même vous rebute mais il ne faut pas avoir peur de faire ce pas vers les autres : essayer, c’est déjà dépasser ses inquiétudes, ses doutes, ses aprioris sur un monde qu’on ne connaît pas ! Et rassurez-vous ! Nous n’avons pas été laissés ainsi : nous avons été accompagnés, guidés, préparés…

Nous avons commencé l’après midi par la rencontre de  Marie Thérèse et Sophie, deux bénévoles de l’Ordre de Malte. Marie-Thérèse, c’est une bénévole qui s’occupe des maraudes depuis de nombreuses années. Elle connaît quasiment tous les SDF que nous allions rencontrer. Après avoir chargé la camionnette avec les denrées que la Banque alimentaire met à disposition, nous avons pris le temps de confier notre maraude à la Vierge Marie. Déjà 15 heures, il est l’heure de démarrer et de partir à la rencontre de ces femmes et ces hommes…

Nous avons pu passer du temps avec chacune de ces personnes en leur proposant du thé, du café, des biscuits, pour certains des vêtements et des couvertures pour tenir malgré les températures extérieures. En maraudant, nous sommes passés par différentes émotions : la tristesse de découvrir ces personnes dans la plus grande précarité en 2022, la joie de partager avec eux une blague, ne serait-ce qu’une phrase, un mot… La fierté aussi de lire dans leur regard leur reconnaissance, l’admiration face à des bénévoles comme Marie-Thérèse et Sophie qui offrent beaucoup de leur temps et l’humilité qu’il faut pour porter sur nos frères un regard de compassion, sans jugement.

Cette expérience nous a permis de prendre conscience des conditions de vie de ces personnes et de nous rappeler qu’il faut s’entraider, penser à l’autre, ne pas se refermer sur soi et son confort, oser aller vers le plus petit, le plus faible… Merci à l’Ordre de Malte, à Marie-Thérèse et Sophie pour ce merveilleux moment d’humanité. »