Temps fort pour les Premières : Le don d’organes

7 Fév 16

La question du don d’organes et de tissus peut toucher tout le monde à n’importe quel moment de sa vie ; il est donc important d’y sensibiliser les jeunes. C’est dans ce but que le 7 décembre, l’équipe pastorale a organisé une rencontre entre les élèves de Première et le Docteur Pierre Lesbordes, médecin anesthésiste, réanimateur et coordonnateur du prélèvement d’organes au Centre Hospitalier de la Côte Basque, accompagné de Marie-Pierre Bascans, infirmière dans ce même établissement.
Une rencontre aussi intéressante qu’instructive, d’après plusieurs élèves.
Tout d’abord, il faut savoir qu’en France, le don d’organes et de tissus s’appuie sur trois notions essentielles : le consentement présumé du donneur (toute personne n’ayant pas clairement énoncé un avis défavorable au prélèvement de ses organes est donc un donneur potentiel), la gratuité du don et l’anonymat entre le donneur et le receveur. De plus, « la publicité en faveur d’un don d’éléments ou de produits du corps humain au profit d’une personne déterminée ou au profit d’un établissement ou d’un organisme déterminé » est formellement interdite. Enfin, le processus de don est très encadré et doit respecter des normes de sécurité sanitaires strictes. Certains organes comme le rein ou le foie peuvent être donnés du vivant d’une personne. D’autres, en revanche, ne peuvent être prélevés que sur un patient en état de mort encéphalique (absence totale et définitive d’activité cérébrale). Sans cette condition sine qua non, le processus de don ne peut être lancé. Ainsi, lorsqu’un patient est en état de mort cérébrale dans un hôpital, l’équipe de coordination de l’établissement commence par s’assurer que son nom ne figure pas sur le registre national des refus (il est possible de s’y inscrire dès l’âge de 13 ans). Si ce n’est le cas, elle consulte ensuite les proches du défunt pour savoir si le patient s’est prononcé sur le don de son vivant. Dans le cas contraire, des analyses sont effectuées, et le prélèvement des greffons (répartis selon une liste établie par l’Agence de la biomédecine) ainsi que les greffes sont planifiés. Les organes sont ensuite prélevés et transportés jusqu’aux hôpitaux où ils seront greffés. Enfin, l’équipe médicale chargée de le faire procède à l’opération.
Après ces explications théoriques, un court-métrage est diffusé par les deux intervenants. Il montre le déroulement du processus de don depuis l’accident de scooter d’un adolescent jusqu’à la greffe de ses organes. Ce petit film souligne la nécessité de dialoguer de ce sujet avec ses proches. Il insiste ne effet sur la difficulté du choix qui se présente à eux s’ils n’en ont jamais parlé avec le patient, d’autant plus que le délai imposé est court. Chacun est donc invité à engager la discussion avec ceux qui l’entourent.
Après avoir posé leurs questions, les élèves qui le souhaitaient, ont eu la possibilité de prendre une carte de donneur à la fin de l’intervention.
Même si elle n’a aucune valeur légale, elle peut permettre d’engager le dialogue avec les proches si elle est retrouvée. Cette rencontre a donc permis aux élèves d’être sensibilisés à un sujet parfois délicat et pourtant extrêmement important. Nul doute qu’elle a été le point de départ de nombreuses discussions, ou au moins, de réflexions.

Mandine PICHON PAULARD 1ere ES1